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TRAITE DE VERSAILLES

TRAITE DE VERSAILLES



TRAITÉ DE VERSAILLES


Traité de paix qui mit fin à la Première Guerre mondiale entre l'Allemagne et les puissances alliées et associées.
1. Les conditions
Il fut signé dans la galerie des Glaces du château, là où l'Empire allemand avait été proclamé, le 18 janvier 1871.
Pour rétablir l'état de paix avec l'Allemagne, les 27 puissances victorieuses alliées ou associées (en fait, 32, le Royaume-Uni parlant au nom du Canada, de l'Australie, de l'Afrique du Sud, de la Nouvelle-Zélande et de l'Inde) se réunirent en conférence de la paix à Paris (18 janvier 1919-10 août 1920) ; lors de la conférence furent élaborés, en outre, les quatre traités secondaires de Saint-Germain-en-Laye, Trianon, Neuilly-sur-Seineet Sèvres.


Les travaux furent en fait dominés par un directoire de quatre membres : Clemenceau pour la France, Lloyd George pour la Grande-Bretagne, Orlando pour l'Italie, Wilson pour les États-Unis. La Pologne était représentée par le pianiste Paderewski, alors président du Conseil. Les contradictions qui se firent jour d'emblée entre les Alliés rendirent souvent les débats difficiles. Selon les vœux du président américain Wilson, le pacte de la Société des Nations (SDN) fut incorporé au texte du traité de paix sous forme de préambule.
2. Le prix de la paix
2.1. Les clauses territoriales
Les principales clauses territoriales concernaient la restitution de l'Alsace-Lorraine à la France, l'administration de la Sarre par la SDN pendant quinze ans avant l’organisation d’un plébiscite et l'organisation d'un autre plébiscite au Slesvig et en Silésie, revendiquée par l’Allemagne et la Pologne.
Toruń était cédée à la Pologne, Dantzig devenait une ville libre administrée sous le contrôle de la SDN, et le « corridor » de Dantzig qui assurait à cet État un accès à la mer, isolait ainsi la Prusse orientale du reste de l’Allemagne (Gdańsk). Enfin, l'Allemagne renonçait à toutes ses colonies au profit des puissances alliées, la SDN ayant charge d'en attribuer le mandat à certaines d'entre elles.


2.2. Les clauses militaires
Après suppression du service militaire, l'armée allemande était ramenée à 100 000 hommes et la marine à 15 000 (contre 400 000 au début de 1919). La fabrication d'un nouveau matériel de guerre (sous-marins, artillerie lourde et chars) était interdite, la flotte de guerre confisquée et les ouvrages fortifiés devaient être détruits sous le contrôle de la Commission des réparations. L'Allemagne devait, à titre transitoire, verser 20 milliards de marks-or en attendant que la Commission des réparations fixe le montant des réparations destinées à rembourser les dommages de guerre.


Pour garantir l'exécution des clauses du traité, la rive gauche du Rhin ainsi que trois têtes de pont sur la rive droite devaient être occupées pendant quinze ans, au maximum, par les Alliés ; la Rhénanie était démilitarisée et l'Allemagne devait reconnaître sa responsabilité dans les dommages causés du fait de la guerre. Les Allemands des Sudètes étaient intégrés à la Tchécoslovaquie.
Alors qu'en France l'opinion publique considéra généralement comme insuffisantes les garanties obtenues contre un éventuel retour offensif de l'Allemagne, le traité fut jugé excessif en Grande-Bretagne et surtout aux États-Unis, où le Sénat refusa de le ratifier (20 novembre 1919).
Les Allemands, eux, lui témoignèrent une violente hostilité et n'acceptèrent de signer que sous la menace d'une reprise de la guerre. La protestation contre le diktat de Versailles allait être un thème efficacement exploité par les groupes nationalistes, en particulier par les nazis. Le traité créa donc, en raison de l'humiliation subie par le vaincu, les conditions d'une marche à la revanche qui entraîna à nouveau le monde dans la guerre en 1939.


PLAN
QUESTION DES RÉPARATIONS
L'ambiguïté du traité de Versailles
Dès l'armistice ( armistice de Rethondes, 11 novembre 1918), les Alliés sont d'accord sur le principe d'obliger l'Allemagne à rembourser la totalité des dommages causés par la guerre, y compris les pensions. Mais ils divergent quant aux sommes à fixer, quant aux pourcentages de chacun des Alliés et quant aux modalités pratiques de remboursement. Des sommes irréalistes allant jusqu'à 500 milliards de marks-or et des délais dépassant 40 ans sont envisagés, surtout en France, nation la plus touchée et où le mythe facile de « l'Allemagne paiera » a été encouragé par certains milieux politiques devant les difficultés monétaires.
Chez les Anglais, en revanche, s'impose très vite, sous l'influence de l'économiste Keynes, le réalisme d'un meilleur rendement de relations commerciales normales avec l'Allemagne, qu'il importe donc de ne pas ruiner.
L'article 231 du traité de Versailles énonce seulement le principe, une « Commission des réparations » devant évaluer les montants et fixer les modalités de paiement : « Les gouvernements alliés déclarent et l'Allemagne reconnaît que l'Allemagne et ses alliés sont responsables, pour les avoir causés, de toutes les pertes et de tous les dommages subis par les gouvernements alliés et leurs nationaux, en conséquence de la guerre qui leur a été imposée par l'agression de l'Allemagne et de ses alliés. »
Sa rédaction ambiguë, qui visait pourtant une « responsabilité civile » et non pas une « culpabilité morale », provoque en Allemagne une grande indignation ; l'article 231 ne sera signé que sous la menace d'un ultimatum, d'où la naissance, en Allemagne, de la formule du « diktat ».
La résistance passive de l'Allemagne
Avec les dettes de guerre interalliées, auxquelles elles se trouvent liées, les réparations vont empoisonner les relations internationales de 1920 à 1932. La France, au total, ne recevra que 8 milliards de marks-or sur les 69 qui lui revenaient à l'origine. La conférence de Spa (juillet 1920) détermine ainsi les pourcentages : 52 % pour la France, 22 % pour la Grande-Bretagne, 10 % pour l'Italie, etc. Le 27 avril 1921, la Commission des réparations fixe à 132 milliards de marks-or le total des obligations allemandes.


Dès octobre, l'Allemagne demande un moratoire de six mois en raison de l'effondrement du mark. La conférence de Cannes (janvier 1922) s'achève en mars par l'accord de Poincaré sur le moratoire.
L'Allemagne en réclame un second en juillet, mais, devant le refus de l'Angleterre d'appliquer des sanctions, Poincaré réagit par l'occupation de la Ruhr et l'exploitation directe de ses houillères (11 janvier 1923). La réplique allemande par la grève et la désobéissance civile finit par s'essouffler et le chancelier allemand, Gustav Stresemann, s'incline le 12 août 1923.
Échec du rapprochement franco-allemand
L'arrivée au pouvoir en France, en 1924, du Cartel des gauches et d'Aristide Briand – avec sa politique d'apaisement envers l'Allemagne – repose à nouveau le problème. Le plan Dawes (1924-1930) limite les paiements allemands, mais les garantit. Le plan Young (1930-1932) diminue encore le montant des réparations, mais non les dettes de la France envers ses alliés.
La crise économique mondiale, qui touche durement l'Allemagne, amène le président américain Hoover à proposer un moratoire général et définitif que l'Angleterre accepte aussitôt, mais que la France refuse d'abord. À la conférenc
e de Lausanne (juin-juilllet 1932), Édouard Herriot finit par accepter l'annulation des réparations sous réserve d'un dernier versement de 3 milliards de marks-or. Mais la France refuse désormais de payer le reliquat de ses dettes à l'Amérique (décembre 1932).
L'avènement de Hitler (janvier 1933) met fin au problème des réparations, l'Allemagne ne payant même pas le reliquat prévu à Lausanne.

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