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DANS LE DESERT DU NEGUEV

DANS LE DESERT DU NEGUEV

Route de l’encens – Villes du désert du Néguev

Dans le désert du Néguev, les quatre anciennes villes nabatéennes d’Avdat, Haluza, Mamshit et Shivta, ainsi qu’une série de forteresses et de paysages agricoles, jalonnaient la route par laquelle transitaient l’encens et les épices. Tous ces sites constituent un témoignage du commerce extrêmement rentable de l’encens et de la myrrhe, entre le sud de la péninsule Arabique et la Méditerranée, qui prospéra du IIIe siècle av. J.-C. au IIe siècle apr. J.- C. Leurs vestiges de systèmes d’irrigation extrêmement perfectionnés, de constructions urbaines, de fortins et de caravansérails, témoignent de la façon dont ce désert inhospitalier fut colonisé pour le commerce et l’agriculture.

Brève synthèse

La Route de l'encens était un réseau de routes marchandes couvrant plus de deux mille kilomètres, destiné à faciliter le transport de l'encens et de la myrrhe depuis le Yémen et le sultanat d'Oman, dans la péninsule Arabique, jusqu'à la Méditerranée.

Les quatre villes nabatéennes d'Haluza, Mamshit, Avdat et Shivta, avec les forteresses associées et les paysages agricoles qui les reliaient à la Méditerranée, sont situées sur une portion de cette route, dans le désert du Néguev, dans le sud d'Israël. Elles se répartissent sur une centaine de kilomètres de désert, depuis Moa, le long de la frontière jordanienne à l'est, jusqu'à Haluza dans le nord-ouest. Ensemble, elles témoignent du commerce extrêmement lucratif de l'encens qui a prospéré entre le sud de l'Arabie et la Méditerranée du IIIe siècle av. J.-C. jusqu'au IIe siècle de notre ère, et de la façon dont le désert aride a été colonisé par l'agriculture grâce à des systèmes d'irrigation extrêmement sophistiqués.

Dix des sites (quatre villes : Haluza, Mamshit, Avdat et Shivta ; quatre forteresses : Kazra, Nekarot, Makhmal et Grafon ; les deux caravansérails de Moa et Saharonim) sont répartis à proximité ou le long de la route principale qui mène de Pétra, capitale de l'empire nabatéen de Jordanie jusqu'aux ports de la Méditerranée. La ville de Mamshit est traversée par une route septentrionale parallèle. La route et les villes du désert qui la jalonnent témoignent de la prospérité du commerce nabatéen de l'encens pendant sept cents ans, du IIIe siècle av. J.-C. jusqu'au IVe siècle après J.-C.

Les villes étaient desservies par des systèmes extrêmement sophistiqués d'irrigation et d'alimentation en eau qui permettaient une agriculture à grande échelle. Ils se composaient de barrages, de canalisations, de citernes et de réservoirs. On trouve de nombreux vestiges de tous ces éléments autour d'Avdat et dans le centre du Néguev, ainsi que de nombreux vestiges des anciens systèmes agraires construits le long du lit des rivières et sur le flanc des collines.

Le bien donne une image complète de la technologie nabatéenne sur plus de cinq siècles d'urbanisme et de construction. La combinaison des villes et des paysages agricoles et pastoraux associés constitue un environnement culturel fossile complet.

Les vestiges des établissements et paysages agricoles du désert nabatéen sont le témoignage du pouvoir économique de l'encens à l'origine d'une longue route allant de l'Arabie à la Méditerranée à l'époque hellénistique et romaine, laquelle a favorisé le développement de villes, de forts et de caravansérails pour contrôler et gérer cette route. Ils donnent également une image complète de la technologie nabatéenne sur plus de cinq siècles d'urbanisme et de construction, et témoignent des innovations et du travail nécessaires pour créer un système agricole complet et durable dans des conditions désertiques rudes, comme l'attestent en particulier les ouvrages sophistiqués de conservation de l'eau.

Critère (iii) : Les villes nabatéennes et leurs routes marchandes apportent un témoignage éloquent de l'importance économique, sociale et culturelle de l'encens dans le monde hellénistique et romain. Les routes étaient également un moyen de passage non seulement pour l'encens et d'autres marchandises mais aussi pour les hommes et les idées.

Critère (v) : Les vestiges presque fossilisés des villes, des forteresses, des caravansérails et des systèmes agricoles sophistiqués s'étendent le long de la Route de l'encens dans le désert du Néguev. Ils témoignent de la réponse remarquable apportée à un environnement désertique hostile qui s'est épanouie pendant cinq siècles.

Intégrité

Les villes et les forts combinés à leurs routes marchandes et à l'arrière-pays agricole, donnent une vue d'ensemble très complète d'une civilisation du désert s'étendant le long d'une route marchande. Les vestiges de tous les éléments qui composent les établissements - villes, forts, caravansérails et paysages agricoles - sont dans les limites du bien. Le développement limité de la région a fortement contribué à protéger les sites du développement. Aucun des attributs n'est menacé.

Authenticité

Pour l'essentiel, les vestiges des villes, des forteresses et des caravansérails ainsi que les paysages expriment parfaitement la valeur universelle exceptionnelle du bien en tant que témoignage et illustration de la prospérité du commerce de l'encens nabatéen.

Il est reconnu que les villes de Mamshit et Haluza ont fait l'objet, dans le passé, d'interventions qui ont mis en péril leur authenticité. Dans le cadre des initiatives actuelles de gestion, les reconstructions effectuées à Mamshit et basées davantage sur une intention scénographique que sur une approche scientifique ont été supprimées en 2005. Les chantiers de fouilles effectués à Haluza, où les travaux de consolidation ont été en partie insuffisants, ont été comblés courant 2005 - 2006.

Description longue

Les villes nabatéennes du Néguev et leurs voies commerciales témoignent de manière éloquente de l'importance sociale et culturelle de l'encens pour le monde hellénistique et romain. Ces routes assuraient évidemment la circulation de l'encens et d'autres denrées, mais aussi celle des hommes et des idées. Les vestiges de villes, de forts, de caravansérails et de systèmes d'exploitation agricole sophistiqués, le long de cette route, constituent une réponse qui a été remarquablement et durablement adaptée à un environnement hostile.

Les villes, forteresses, caravansérails et paysages agricoles fossilisés reflètent la prospérité du commerce d'épices nabatéen pendant cinq siècles, à partir du IIIe siècle av. J.-C., sur une bande de désert de 100 km de long s'étendant de Haluza, au nord-est, à Moa à l'est, sur la frontière jordanienne. Ils faisaient partie d'un réseau de voies commerciales qui transportaient l'encens et la myrrhe, à travers le désert, jusqu'à la côte méditerranéenne, à une distance de quelque 1 800 km. Ce commerce, suscité par la demande de biens de luxe des classes supérieures du monde hellénistique et romain, ne fut possible que grâce à l'excellente connaissance du désert des Nabatéens : ceux-ci savaient traverser un désert « infranchissable » et voyager dans le sud de la péninsule Arabique, un monde inconnu aussi bien des Romains que des habitants des côtes de la Méditerranée.

Les Nabatéens s'installèrent dans la zone du Néguev au VIe siècle av. J.-C., après que les Édomites eurent abandonné leur pays pour envahir les plaines de Judée, et s'enrichirent dans le commerce des épices. Les Romains essayèrent de prendre le contrôle de ce commerce, et leur hostilité obligea les Nabatéens à suivre de nouvelles routes situées au sud du territoire romain, et donc à traverser et à sécuriser le passage particulièrement hostile du Néguev. Ils y construisirent des villes et des forteresses pour défendre la route, et des caravansérails pour les voyageurs. C'est ainsi qu'ils furent amenés à coloniser le plus hostile des déserts, au profit de leur propre population et des caravanes de marchands. Au IIe siècle apr. J.-C., après la conquête de Pétra, toutes les villes nabatéennes ayant été annexées à la province romaine d'Arabie, l'époque du contrôle des routes nabatéen prit fin. Bien que le contrôle romain se soit traduit par deux siècles de prospérité pour les villes nabatéennes, incorporées au système défensif de l'Empire romain sous Dioclétien, il se traduisit par un déclin des routes de commerce que les Romains détournèrent par l'Égypte. La plupart des villes furent finalement abandonnées après la conquête arabe de 636 apr. J.-C. Elles sont en grande partie demeurées telles quelles aujourd'hui.

L'encens était utilisé en quantités considérables dans le monde hellénistique et romain, pour les temples, ou bien à des fins médicinales ou cosmétiques. La demande était si forte que son prix dépassa parfois celui de l'or. L'importance de la demande suscita des réponses élaborées : dans le Néguev, le commerce entraîna le développement de villes importantes dont la survie dépendit, pendant cinq siècles, de son trafic régulier.

Le bien inscrit sur la Liste du patrimoine se compose de sites représentatifs du contrôle nabatéen de la route de l'encens dans le Néguev, de la domestication du chameau au IIIe siècle av. J.-C. à son déclin au cours du IIe siècle apr. J.-C., avec l'occupation romaine de Pétra. Les sites se sont bien conservés grâce à leur abandon presque total au VIIe siècle apr. J.-C. Le bien se compose de quatre sections : le paysage et une section de 50 km de longueur de la route reliant Pétra à Gaza, entre Avdat et Moa ; la ville d'Haluza plus au nord, le long de la même route ; la ville de Shivta, juste à l'ouest de la route ; enfin, la ville de Manshit sur la route menant de Pétra à Damas.

Description historique

À partir du IIIe siècle avant J.-C. et jusqu'au IIe siècle
après J.-C., les Nabatéens ont transporté l'encens et la
myrrhe du désert d'Arabie à la côte méditerranéenne, sur
une distance de
quelque 1 800 km.

Ce commerce a été encouragé par la demande de produits
de luxe dans les mondes hellénistique et romain. Il a été
possible grâce à la connaissance du désert qu'avaient les
Nabatéens, capables de le traverser malgré sa réputation de
désert « infranchissable » et de se rendre ainsi dans le sud
de la péninsule arabique, à la source de l'encens, un monde
inconnu pour les Romains et ceux qu
i vivaient le long de la
Méditerranée.

Les Nabatéens se sont installés dans la région du Néguev
au VIe siècle avant J.-C., lorsque les Édomites
abandonnèrent leur pays et envahirent les plain
es de Judée.

Les Nabatéens se sont enrichis grâce aux bénéfices du
commerce. Les Romains tentèrent à diverses reprises de
s'emparer de ce négoce : leur hostilité obligea les
Nabatéens à prendre des routes évitant le territoire romain
vers le sud, en traversant et en sécurisant ainsi quelques uns
des territoires les plus difficiles du Néguev. Ils
construisirent des villes et des forts pour défendre la route
et des caravansérails pour accueillir les voyageurs. Pour
assurer la subsistance de leurs populations et des caravanes
marchandes, ils d
urent coloniser le plus dur des déserts
arides rocheux.

Au IIe siècle apr. J.-C., toutes les villes nabatéennes furent
annexées à la province romaine d'Arabie après la conquête
romaine de Pétra. Les beaux jours du contrôle nabatéen sur
les routes touchaient à leur fin. Quoique le contrôle romain
annonce deux siècles de prospérité pour les villes, à partir
de leur incorporation au système défensif de l'empire
romain, sous le règne de Dioclétien, ce fut l'aube du déclin
des routes marchandes, les
Romains détournant le
commerce par l'Égypte.

La plupart des villes furent finalement abandonnées après
la conquête arabe de 636 après J.-C. ; elles sont demeurées
fondamentalement inta
ctes depuis.

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