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ARTICLES SUR LA BIBLE, LA LITURGIE, LA VIE DE L'EGLISE ET BIEN D'AUTRES CHOSE ENCORE.... http://amzn.to/2AlTFG

A propos de l'Evangile de saint Jean (14, 23-29)

A propos de l'Evangile de saint Jean (14, 23-29)

Claude la Colombière :

« Saint Jean n'oublie rien dans ce même endroit pour nous faire une peinture magnifique de cette céleste Jérusalem ; il déploie tout ce que la nature a formé de plus précieux, tout ce que l'art, tout ce que l'imagination peut ajouter à la nature. Les fondements mêmes de cette vaste cité sont, dit-il, de pierres précieuses ; le cristal le plus pur y relève l'éclat de tous les édifices ; l'or y brille jusque sous les pieds des habitants, et y pare les places publiques ; un canal d'eau vive y coule par divers endroits ; ce canal est bordé d'arbres, ou toujours fleuris, ou toujours chargés de fruits nouveaux ; enfin un astre infiniment plus beau que le soleil y répand partout une lumière également douce et brillante, qui, sans blesser les yeux, montre tout l'éclat de tant de richesses. Cet astre y produit un jour éternel, un jour toujours serein, un jour toujours calme ; cet astre n'est lui-même jamais couvert de nuages, et il ne s'éloigne jamais pour faire place à la nuit ; nox enim non erit illic ; car dans ce lieu de délices il n'y aura point de nuit, point de ténèbres. Voilà sans doute un admirable séjour, et je ne sais comment il nous reste encore quelque amour pour la terre, pour cette demeure sombre et ténébreuse, après avoir jeté les yeux sur une région si riche et si lumineuse ».

Au début des Confessions, Augustin écrit : « Notre coeur est sans repos tant qu’il ne repose pas en toi ! »

Soyez stables avec lui et vous serez stables, reposez-vous en lui et vous serez en repos Si te plaisent les corps, à Dieu fais-en louange, et sur leur Artisan retourne ton amour, pour qu’en ce qui te plaît tu ne déplaises pas.

Si te plaisent les âmes, en Dieu qu’elles soient aimées, parce qu’elles aussi sont sujettes à changer, et que, fixées en lui, elles deviennent stables : autrement, elles s’en iraient et périraient. En lui donc qu’elles soient aimées !

Emporte vers lui avec toi celles que tu peux et dis-leur : celui-ci, aimons-le : c’est lui qui fit ces choses, et il n’est pas loin. Car il ne les fit pas pour s’en aller ensuite, mais issues de lui, elles sont en lui.

Et voici : où est-il ? où la vérité a-t-elle de la saveur ? Il est dans l’intimité du coeur, mais leur coeur s’est égaré loin de lui. Revenez, prévaricateurs, à votre coeur et attachez-vous à celui qui vous a faits. Soyez stables avec lui et vous serez stables, reposez-vous en lui et vous serez en repos […].

Le repos n’est pas où vous le cherchez. Cherchez ce que vous cherchez, mais cela n’est pas où vous cherchez ! Vous cherchez la vie heureuse dans la région de la mort. Elle n’est pas là. Comment y aurait-il vie heureuse où il n’y a même pas de vie ?

Et il est descendu ici-bas, lui, notre vie, il a emporté notre mort, il l’a tuée de l’abondance de sa vie, il a tonné en criant que nous retournions d’ici vers lui, au lieu secret d’où il s’avança vers nous, d’abord dans le sein même d’une vierge, où l’épousa la créature humaine, chair mortelle, pour n’être pas toujours mortelle. […]

Il est parti loin de nos yeux afin que nous, nous revenions à notre coeur et l’y trouvions. Oui, il est reparti, et voilà qu’il est ici. Il n’a pas voulu être longtemps avec nous, et il ne nous a pas laissé, car, s’il est reparti, c’est vers un lieu d’où jamais il n’est parti […]. -

Saint Augustin Sermon Confessions IV, 12, 18-19

Saint Grégoire le Grand :

« ‘Et mon Père l’aimera, et nous viendrons à lui, et nous ferons en lui notre demeure’. Mesurez, frères très chers, quelle fête c’est de loger Dieu en son cœur ! Si un ami riche et puissant entrait dans votre maison, vous la nettoieriez tout entière en grande hâte, pour que rien ne puisse heurter le regard de l’ami qui entre. Ainsi, que celui qui prépare à Dieu une demeure en son âme efface les souillures de ses œuvres mauvaises. Mais voyez ce que déclare la Vérité : ‘Nous viendrons, et nous ferons en lui notre demeure’. Il arrive en effet que Dieu vienne dans les cœurs de certains sans y faire sa demeure, lorsque ces personnes, touchées de componction, sont visitées par la pensée de Dieu, mais oublient au temps de la tentation qu’elles avaient d’abord été touchées de componction, et retournent à leurs fautes anciennes comme si elles ne les avaient pas pleurées. Mais celui qui aime vraiment Dieu et qui garde ses commandements, le Seigneur vient dans son cœur et y fait aussi sa demeure, car l’amour de Dieu le pénètre tellement qu’il ne s’en éloigne pas au temps de la tentation. Celui-là aime donc vraiment, qui ne se laisse pas dominer par la délectation du péché au point d’y consentir. En effet, plus on se complaît dans ce qui est bas, et plus on s’éloigne de l’amour d’en haut. D’où la suite du texte : ‘Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles’ ».

Saint Grégoire le Grand, Homélies sur les Évangiles, Homélie 30 (3 juin 591

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