Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
UNE MINUTE... POUR REFLECHIR....

ARTICLES SUR LA BIBLE, LA LITURGIE, LA VIE DE L'EGLISE ET BIEN D'AUTRES CHOSE ENCORE.... http://amzn.to/2AlTFG

"JE SUIS LA VIGNE. VOUS ÊTES LES SARMENT"

"JE SUIS LA VIGNE. VOUS ÊTES LES SARMENT"

JEAN 1-8 Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruits

« Maître où demeures-tu ? » C’est la question que posent à Jésus deux disciples de Jean juste après son baptême. « Venez et vous verrez »… Où les a-t-il amenés ? Car à ma connaissance, nulle part dans l’Evangile on trouve mention d’une maison ou d’une habitation appartenant à Jésus ! On trouve dans Mat 8,20 « les renards ont des terriers et les oiseaux du ciel des nids ; le Fils de l’Homme, lui, n’a pas où poser la tête ». Et dans le passage que nous venons d’entendre, on ne nous parle pas d’habitation, de maison ou d’appartement mais de vigne et par 8 fois le mot demeure ou demeurer est utilisé.

La vigne, serait-ce la demeure de Jésus ? Il reprend un thème favori de l’Ancien Testament (comme dimanche dernier l’image du pasteur). Israël est comparé à l’image de la vigne, cette vigne que Dieu aimait avec tendresse et fidélité. Rappelez-vous le chant de la vigne du Seigneur dans Is.5,1-7 : « Mon ami avait une vigne sur un coteau fertile, il la bêcha, l’épierra, il y planta du muscat… Il en espérait des raisins, mais elle lui donna du verjus ».

Jésus réactive cette mémoire de la vigne, à travers de nombreuses paraboles :

Celle des vignerons homicides qui voulaient s’accaparer le vignoble alors que Dieu seul en est le maître (Mc 12,1-5)

Celle de deux fils invités à travailler la vigne : quel est des deux fils le plus fidèle ? Celui qui fait de beaux discours et de belles promesses ou celui qui travaille ? (Mc 21,28.32)

Ou encore la parabole des vignerons embauchés à toutes les heures de la journée : tout ce qui vient de Dieu est un don gratuit : pas question de salaire entre le maître de la vigne et les vignerons (Mat 20,1-16).

Aujourd’hui, Jésus franchit une nouvelle étape : il nous dit qu’il est lui-même la vigne , la vraie vigne et c’est son Père le vigneron. C’est lui qui coupe, qui taille et qui tranche pour que justement cette vigne porte du fruit.

« Moi je suis la vigne et vous les sarments » Voilà la demeure de Jésus dans laquelle nous sommes invités à entrer. Ce n’est pas une demeure statique, figée… c’est une demeure qui change au cours des saisons, au cours du temps… Si nous sommes raccordés au cep de vigne, nous porterons du fruit : « ce qui fait la gloire de mon Père c’est que vous portiez beaucoup de fruits, et que vous soyez pour moi des disciples ».

St Jean dans la seconde lecture utilise encore par 2 fois le verbe demeurer. Où demeures-tu ? C’est un point que l’on peut désigner sur un plan ou une carte, c’est aussi le lieu où l’on partage ses relations, ses goûts, ses amitiés, ses responsabilités. Quand on entre dans l’intimité de quelqu'un, on découvre sa véritable demeure. Avec Jésus, elle est intérieure, demeurer c’est vivre avec. Et Jean de nous rappeler : mettre notre foi dans le nom de son Fils Jésus Christ et nous aimer les uns les autres comme il nous l’a commandé.

Cet amour jaillit de la vigne, même si le vin d’amour est parfois du sang versé. Jean n’a pas oublié que les Ecritures parlaient de la demeure de Dieu qui accompagnait les hébreux durant l’Exode : « Il a dressé sa tente parmi nous : une demeure fragile soumise au gré des vents, mais une demeure largement ouverte à tous les hommes, où tous peuvent y trouver leur place : l’amour de Dieu pour les hommes est universel. Beaucoup de travail reste à faire dans le quotidien de nos vies pour répandre cet amour autour de nous et que cet amour demeure.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article